
 
Voir aussi: LES BANLIEUES DE L'UNIVERS


A danser sur le fil on n’est jamais tranquille
        On s’en va droit devant craignant les coups de vent
        Et danser sur un fil ça n’est jamais facile
        On n’ose pas regarder tous ceux qui sont tombés (bis) 
Ce peuple transparent, des banlieues, du pavé
        Que les monstres d’argent ont ruiné exilé 
        Dans ce grand marécage où les exclus surnagent
      Sans but et sans chemin en se mangeant la main
      C’est d’abord leur travail que l’on a séquestré
      On les met sur la paille cohortes oubliées...
      Le jeune qu’on a poussé, les vieux qu’ont pas tenu
      Tous ceux qui ont le coeur cassé, tous ceux qui en ont plein le cul
REF
 Ceux que l’on a chassés, détruits, colonisés,
          Qu’on a floués, spoliés, asservis rançonnés
          Tous ceux à qui l’on a volé leur dignité
          Qui se retrouvent piégés dans cet Auschwitz larvé
          La finance arrogante les largue dans la honte
          Des hommes surnuméraires des Afriques quelconques
          Dans de vagues terrains hors de leur vue fragile
          Populace inutile qu’on traite en sous-humains 
REF
Honneur à ceux qui n’ont jamais poussé le père
      Pour lui prendre son nom pour lui prendre sa terre
      Honneur à ceux qui n’ont jamais touché au plat
      De lentilles aux lardons et qui doivent manger froid...
      A ceux qui ont vu le jour dans cette nuit profonde
      Qui cherchent la lumière pour éclairer leurs frères
      Qui n’ont pour avenir que la rage affolée
      Des animaux piégés qu’on regarde mourir
A danser sur le fil on n’est jamais tranquille
      Craignant les coups de vent on s’en va droit devant 
      Et danser sur un fil ça n’est jamais facile
      On n’ose pas regarder tous ceux qui sont tombés
      P’t-être la peur de sombrer au prochain coup de vent...