Grand père es-tu vraiment content de toi ?
  Aujourd’hui tu dois, dis-tu, céder la place
  Grand père es-tu vraiment content de toi ?
  Aujourd’hui tu veux aller à la rivière
  Tu dis qu’la vie n’est plus pour toi
  Que tu ne comprends plus que tu n’as plus envie
  Tu dis, grand père, tu dis nîmporte quoi
tu as pourtant des oreilles et de grands yeux pour voir !
 As-tu donc oublié que tu avais des montagnes
  Des marais, des campagnes
  A aimer, à aimer encore
  As-tu donc oublié les rires de tes vingt ans
  Les sourires de grand-mère au bal de la st-Jean
  Et puis ces gaillards qui aiment tes histoires
  Tu peux crâner un brin, ils n’écoutent pas si bien
  A l’école
 Grand père es-tu vraiment content de toi ?
  Aujourd’hui tu dois, dis-tu, céder la place
  Grand père es-tu vraiment content de toi ?
  Aujourd’hui tu veux aller à la rivière
  Tu dis grand père que le tabac
  Te coûte bien plus cher que sa fumée est sombre
  je sais grand père, je sais qu’avant la guerre
  On allait boire son verre qu’on en prenait le temps !
 As-tu donc oublié que la guerre est finie
  Que les gens recommencent
  A aimer, à aimer encore
  As-tu donc oublié que les nuits et les jours
  Et l’eau dans les ruisseaux n’appartiennent qu’à toi
  ?
  Et puis quand il pleut qu’il suffit de deux yeux
  Qui sourient pour chauffer la maison en entier
  Ton automne