Les banlieues de l'univers

Enregistré à Gumery en 1980, studio Manoir
Prise de son Alain Azéma
Disque vinyle...

Textes et musiques: Claude Ogiz
Arrangements: Lance Dixon
Guitares, banjo: Michael Jones
Basse : Michel Valy, Jean-Pierre Pichot
Claviers, sax: Lance Dixon
Batterie: Jean-François Gauthier

 

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Ne suis pas du pays

Ne suis pas du pays je viens d’un trou d’ailleurs
D’ailleurs n’suis pas assis et je vais et je viens
J’aime le sirocco, l’altitude et le roc
Les glaciers, le soleil, Altaïr dans la nuit
J’aime les forêts noires, l’alouette et son chant
Sous les nuages blancs là où peinent les gens
Je les aime souvent quand ils cherchent aussi
A comprendre le vent et se cassent les dents...

Ne suis pas du pays je viens d’un trou d’ailleurs
D’ailleurs n’suis pas assis et je vais et je viens
Chez des gens attachés à la niche à la chaîne
A la gamelle pleine de trouille du lendemain
Et y a des bons connards qui disent que tout va bien
Qu’il fait bon travailler qu’il suffit d’usiner
Moi je dis qu’il faut fuir sur des radeaux de bois
Des fusées en carton qu’il faut fuir les colliers.

Ne suis pas du pays je viens d’un trou d’ailleurs
D’ailleurs n’suis pas assis et je vais et je viens
Allez vous balader dans la nuit dans les rues
Pour le plaisir tout seul dans la calme fraîcheur
Vous aurez flics au cul qui oseront vous demander
C’que vous faites à c’t’heure-ci quand les gens sont au lit
Quand les gens sont au lit à ronfler comme des plots
A ronfler, à ronfler à s’étouffer de ronfler

Ne suis pas du pays je viens d’un trou d’ailleurs
D’ailleurs n’suis pas assis et je vais et je viens
Allez voir ces parents nés de lointains cousins
Qui nous tendent la main du fond de leurs chagrins
Dans ces provinces étranges où les stades font prisons
Dans ces pays bizarres à quoi servent les prisons
Allez vous balader dans ces contrées lointaines
Et vous saurez qu’la Terre est belle et qu’tout va bien !

Ne suis pas du pays je viens d’un trou d’ailleurs
D’ailleurs n’suis pas assis et je vais et je viens
Quittez tant qu’il est temps l’soleil qui s’couche à l’heure
Ne rêve pas et se r’lève de très méchante humeur
Excusez ma colère et faites comme vous voulez
Poussez la porte ou bien restez là comme des chiens
Ma colère c’est la peur de rester englué
Sur des routes encombrées de trop de gens couchés...